mardi 28 février 2012

Comment faire pour traiter la peur?

La peur paralyse, la peur arrête, et surtout, la peur construit ce qu'elle redoute le plus…

Pouvez-vous imaginer un monde sans peur? Comment serait-il?
Certainement bien différent de celui-ci…

Voilà une méthode efficace et salutaire pour la traiter.



Traiter la peur:
Prenez un papier, et le plus sincèrement possible, listez les toutes les peurs qui vous viennent à l'esprit. Gardez ce papier à portée de main quelque temps (un ou plusieurs jours), de façon à ce que vous puissiez noter au fur et à mesure toutes les peurs qui apparaissent.

Puis lorsque vous avez une bonne demi-heure devant vous, prenez ce papier près de vous et installez-vous confortablement, dans un endroit tranquille où vous ne risquez pas d'être dérangé.
Asseyez-vous le dos droit et fermez les yeux. Détendez-vous comme pour faire de la visualisation créatrice, en laissant vos tensions se dissoudre une à une en commençant par les pieds, jusqu'au sommet de la tête. En expirant, visualisez vos tensions qui s'écoulent par vos pieds, jusqu'à ce que vous soyez parfaitement détendu.
Inspirez et expirez lentement par le ventre, en vous détendant toujours plus à chaque expiration. 
Comptez de 10 à 1, en vous détendant encore à chaque expiration.

Maintenant, visualisez tout votre corps, et cherchez les endroits où se trouve la peur, repérez-les. 
Si vous n'arrivez pas à la trouver, lisez sur votre papier l'une des peurs que vous avez listée. 
Elle peut se manifester sous la forme d'un resserrement, d'un nœud, d'un souvenir, d'une pensée, d'un inconfort, d'angoisse, ou juste ce sentiment de peur.

Lorsque vous avez trouvé la peur dans votre corps, regardez-la sans la juger. Observez-la, retournez-la, regardez-la sous tous ses angles, sentez-la. Laissez-la simplement exister là, en vous. 
Il ne s'agit pas juste de la tolérer, mais de l'accueillir complètement, sincèrement, chaleureusement. Dites-lui: "Peur, tu es la bienvenue".
Laissez-la s'installer chez vous, en vous, laissez-la grandir, gonfler, prendre toute la place qu'elle souhaite. Continuez à l'accueillir pendant qu'elle grandit, grandit encore, qu'elle grandit autant qu'elle peut.
Laissez la être aussi grande qu'il est possible qu'elle soit.

Puis laissez-la s'exprimer à vous. Quoi qu'il arrive, ne jugez pas, n'analysez pas, n'intervenez pas, ne bloquez pas, laissez faire, laissez-la s'exprimer. Qu'il s'agisse de mots, d'images, de pensées, de souvenirs, accueillez-les sans juger. Si elle se transforme en une autre émotion ou change de place dans votre corps, acceptez et suivez ce changement.
Accueillez sincèrement, avec tout votre cœur, avec toute votre attention, ce qui s'exprime: "Pensée, image, mots, émotion, mémoire, tu es le bienvenu ici; peur, tu es la bienvenue." Ouvrez les bras s'il le faut, si cela vous aide à accueillir tout ce qui se présente.

Ensuite, quelque soit la forme qui se soit exprimée, étreignez-la, serrez-la dans vos bras, donnez-lui tout l'amour dont vous êtes capable, permettez lui d'être, comme elle est, toujours sans juger, aussi longtemps que possible, sans rien vouloir. Donnez, donnez seulement. Si cela vous aide, serrez-vous vous-même dans vos bras, très fort.
Continuez à l'étreindre et à lui donner tout votre amour, remerciez-la de ce qu'elle a fait pour vous, de vous avoir protégé à un moment de votre existence, de vous avoir accompagné si longtemps. Dites-lui "merci, merci peur". Ressentez-en de la gratitude.

Visualisez-la qui reçoit cet amour, et permettez que l'amour que vous donnez et la peur fusionnent; sentez votre émotion à ce moment: c'est très beau, c'est immense. 
Visualisez-la toujours fusionnant avec l'amour que vous lui donnez, et se sublimer à son contact, comme la neige qui s'évapore au soleil sans même fondre. Donnez de l'amour, remerciez jusqu'à la dernière miette de peur, jusqu'à ce qu'elle ait entièrement disparu au soleil. 

Tout en continuant à ressentir cet amour que vous avez apporté, respirez profondément, lentement. 
Remplissez avec cet amour tout l'espace où elle se trouvait, laissez-le infuser et se répandre à travers tout votre corps, et au-delà, aussi loin que possible.

Passez à nouveau votre corps en revue, pour voir s'il reste de la peur.
S'il en reste, refaites l'exercice maintenant.
S'il n'en reste pas, vous pouvez regarder votre liste et recommencer l'exercice si ces peurs ont encore un effet sur vous, ou le répéter plus tard.

Si vous arrêtez là, étirez-vous bien, ressentez la gratitude qu'il y a à avoir pu faire cette démarche.

Mais n'oubliez pas: refaites cet exercice aussi souvent que possible, pour voir s'il reste de la peur en vous. Et en tout cas, faites-le complètement dès que vous ressentez à nouveau de la peur, jusqu'à ce qu'elle ait totalement disparu de votre vie.



Cet exercice est librement interprété à partir de cet article

2 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ce beau partage. Personnellement je le pratique déjà mais dans une autre forme, cela me donne des idées.

    Bien à toi

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  2. Bonjour Didier, merci pour ta réaction.
    C'est toujours intéressant de constater qu'il n'y a pas qu'un chemin, qu'une manière de se confronter aux choses. Krishnamurti disait "la vérité est un pays sans chemins"…
    Aurais-tu envie de développer la façon dont tu t'y prends, ou de mettre un lien vers l'article qui le développe?

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