dimanche 9 janvier 2011

Etre ou avoir?

Nous pensons généralement que pour être bien, ou heureux, ou accompli, il faut avoir:
  • la sécurité, 
  • l'argent, 
  • les possessions matérielles
  • des relations qui correspondent à un standard etc.
C'est un curieux changement d'auxiliaire: d'être, on passe à avoir.
On suppose qu'avoir nous permettra de faire pour enfin être.
Il faut dire que c'est un mode d'emploi acquis et que nous répliquons depuis des générations, et qu'on ne modifie pas une croyance aussi facilement… 

C'est en fait beaucoup plus simple que ça, si on y réfléchit bien: il faut prendre les choses dans l'autre sens…
Pour être (heureux, ou en accord avec soi-même, ou ce que vous voudrez), il faut d'abord être.
Pour être il faut d'abord être.

C'est si simple que ça a l'air idiot, mais c'est finalement un basculement complet de paradigme.



Donc, il s'agit d'abord d'être:
  • conscient de ce que l'on vit et des pulsions qui nous animent
  • conscient de ses besoins profonds
  • dans le présent, résolument, 
  • être dans le présent, même avec des objectifs projetés dans le futur: être en contact avec la partie de nous qui est déjà en mesure de les vivre (voir les articles sur la visualisation créatrice).
Puis faire:
  • écouter ses besoins profonds et lâcher l'ego-qui-veut,
  • lâcher l'apparence, placer toute sa confiance dans ce qui est essentiel,
  • se fier à son intuition pour 
    • faire ce que l'on sent comme juste (l'essence), sans se préoccuper du résultat final (l'apparence)
Et ensuite, avoir:
  • une vie qui n'est pas calquée sur un modèle avec lequel on se sent plus ou moins en porte-à-faux,
  • une vie qui correspond vraiment à nos besoins profonds.
Evidemment, entrer dans cette démarche est source d'inconfort. 
Nous sommes environnés de standards: de vie, économiques, culturels qui nous rendent difficile une démarche en prise sur ses besoins essentiels. Le discours dominant est extrêmement puissant, porteur de doute pour ceux qui s'en éloignent. 
Mais au fond de soi, la boussole intérieure nous aide à faire confiance à la démarche entamée. Il ne faut pas s'inquiéter si l'on s'éloigne des sentiers battus: c'est bon signe! On est en route sur notre propre chemin, celui qui nous convient vraiment, pas l'autoroute qui a été tracée par d'autres…

C'est le seul moyen d'être auteur de sa propre vie, de ne pas répliquer à l'infini ce qui a été fait, dit, et pensé par d'autres. 
C'est aussi le moyen de sortir des conflits internes, qui inévitablement conduisent à des conflits externes, en cercles concentriques jusqu'à l'ensemble de la planète (tout le monde connaît l'effet papillon).

Pour ma part, je rêve d'un monde empli d'individus autonomes, responsables de leur propre vie, ne se reposant pas sur des valeurs pré-pensées, à l'écoute de leurs besoins profonds et de leur intuition, acteurs et intègres. 
J'aime rêver…
J'ai surtout besoin de force pour continuer moi-même sur ce chemin, dont je ne connais pas la destination, mais dont je connais la valeur.

2 commentaires:

  1. Hello,

    C'est un bon raisonnement. On a trop souvent tendance à s'identifier à nos possessions matérielles. Alors que notre expérience et notre cheminement dans la vie est notre vrai richesse.
    Bien sûr, ce n'est pas écrit sur notre front. Et certains ont tendance à vouloir s'entourer de choses pour montrer aux autres qu'ils sont quelqu'un et qu'ils ont réussi.

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